Kenenisa Bekele sera au départ du marathon de Paris

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Kenenisa Bekele a donc décidé comme nous vous l’avions déjà annoncé de courir le Marathon de Paris. Un gros coup médiatique pour l’épreuve française et un marathon moins exposé pour l’éthiopien pour une première tentative. Alors que Mo Farah a choisi logiquement Londres pour disputer son premier marathon, Kenenisa Bekele a donc choisi de courir celui de Paris, une information désormais officielle. Cette annonce avait été réservée au quotidien l’Equipe. Il ne faisait plus aucun doute que le Marathon de Paris se préparait à jouer un gros coup médiatique. En effet, la réduction du montant des primes et l’absence de primes dedépart, laissaient supposer la mise en place d’une nouvelle stratégie basée sur l’invitation d’une très grosse tête d’affiche du monde de la course à pied. Dans un précédent article, nous avions listé les prétendants éventuels. Après avoir consulté les listes des engagés des marathons de printemps, il apparaîssait presque certain que l’éthiopien Kenenisa Bekele serait l’invité surprise du prochain Marathon de Paris. Avec l’objectif de réussir un énorme coup de projecteur et un super coup médiatique sur l’épreuve parisienne en accueillant ainsi celui qui ferait sa première tentative sur marathon. Le montant pour obtenir une telle star de l’athé pourrait s’évaluer entre 200 000 à 250 000 dollars.

Pour quelles raisons Kenenisa Bekele a-t-il choisi Paris ?

> Pour des raisons stratégiques :

Le multiple champion du monde de cross souhaitait pour son premier marathon ne pas trop s’exposer dans un contexte athlétique de plus en plus relevé. Trois scénarios s’offraient à lui et à son manager Jos Hermens.  Jouer la carte d’un marathon hyper rapide (Rotterdam ou Dubai) : pas question car s’il termine cette première tentative dans un temps proche des 2h 06′ – 2h 07’ – 2h 08’, ce serait interprété comme un échec. Et pour un premier marathon, une incertitude demeure toujours au sujet des capacités à réussir du premier coup sur une telle distance. L’expérience de Gebresselasie l’a prouvé dans le passé.  Jouer la carte du duel Farah – Bekele à Londres ? là aussi, l’éthiopien prenait un gros risque car Mo Farah devant son public et devant un million de spectateurs sera une bête fauve difficile à abattre. Ce serait prendre un gros risque que de relever un tel challenge alors que Bekele sait bien qu’il n’a plus des « jambes de 20 ans ». Une seconde place voir pire serait considéré comme un affront. Jouer la carte d’un marathon très médiatique comme Boston ? après l’édition 2013 marquée par un attentat qui endeuilla l’épreuve, l’épreuve sera sous haute surveillance et hyper-médiatisée. Bekele se serait retrouvé sous pression sur un parcours hyper rapide lorsque les conditions météos sont bonnes (voir le record établi par Geoffrey Mutai en 2011). Un contexte doublement défavorable.  Jouer la carte de marathon de Paris ? C’était le meilleur choix car Paris même avec 50 000 coureurs joue dans la seconde catégorie des marathons internationaux. Les chronos sont très bons mais le parcours est encore jugé moins performant qu’à Londres et Rotterdam pour un chrono proche du record du monde. En conséquence,  dans le cas d’une course moyenne de la part de Bekele, la faute pourrait être mise sur le compte du parcours. Par ailleurs, l’impact médiatique d’un semi échec serait moindre que dans le concert londonien.

> Pour des raisons financières :

Pour réussir ce joli coup médiatique, seul Paris a accepté de casser sa tire lire pour accueillir Bekele. Pour cela, des économies ont été réalisées sur les primes d’arrivée divisées par deux et par la suppression des primes d’engagement. ASO, la société organisatrice, a donc réussi à recueillir une somme qui pourrait atteindre 250 000 $ selon nos sources. Un montant financier qu’aucun autre marathon ne souhaitait mettre sur la table.

> Pour des raisons médiatiques :

Coincé entre Londres, Boston et Rotterdam, Paris souffre indéniablement d’un déficit médiatique sur la planète marathon. Les vainqueurs se suivent et se ressemblent et aucune histoire tangible ne peut se construire  et se raconter. En accueillant l’éthiopien, Paris va réussir un gros coup médiatique et attirer les feux sur une épreuve qui jusque là était gagnée par d’excellents coureurs mais manquant totalement de charisme. On peut d’ors et déjà penser que Paris sera sous le feu des projecteurs et jouer à armes égales avec Londres qui de son côté aura les yeux braqués sur Mo Farah.

Merci à VO2 pour ces infos.

 

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