Le 1er grand Rendez-vous BtoB des acteurs de la course à pied

SdlCaPInventer la course a pied de demain

Initié par la Fédération Française d’Athlétisme et Le Groupe Sportlab, le premier Sommet de la Course à Pied affiche une belle ambition : réunir, le 26 novembre au Stade de France, tous les acteurs de la course à pied pour imaginer à quoi ressemblera demain la discipline et effectuer le tour d’horizon d’une pratique qui confine aujourd’hui au phénomène de société.

dfsdfsfVice-président de la fédération internationale d’athlétisme l’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme, légende vivante de ce sport, l’Anglais Sébastian Coe sera le parrain du Sommet de la Course à Pied, le 26 novembre au Stade de France. Le double champion olympique du 1500 m en 1980 et 1984 ne cache pas sa satisfaction de voir émerger de tels projets.

Pourquoi avoir accepté d’être le parrain du Sommet de la Course à pied ?

Sébastien Coe : Pour une raison très simple : je crois en ce genre d’événement, de convention autour de la course à pied. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour encourager d’avantage de personnes à pratiquer une activité physique ou sportive et la course à pied en particulier. C’est extrêmement important. Le mouvement de la course à pied a pris une réelle ampleur qu’il convient de comprendre et d’analyser. Non pas comme un concept abstrait mais comme une réalité sociale et économique. Nous devons aussi anticiper toutes les conséquences de ce phénomène, afin de favoriser l’accès du plus grand nombre à la pratique de la course à pied.

Selon vous une fédération nationale comme la FFA est-elle légitime pour impulser et lancer de tels projets ?

SC : Pour ma part, en tant que vice-président de l’IAAF, j’encouragerai toujours nos fédérations, les fédérations nationales, à mener ce genre d’initiatives. La responsabilité de ce genre de projets novateurs ne doit pas toujours reposer sur des organisations internationales. C’est aussi aux fédérations de mettre en place des actions pour développer ou encourager des idées nouvelles, pour ajouter encore aux valeurs de notre sport. Beaucoup de fédérations de l’IAAF le font très bien, et la FFA en est un excellent exemple. Sa démarche est très importante.

Vous avez été un athlète de classe mondiale sur la piste. Quel regard portez-vous sur l’évolution des pratiques dans la course à pied, tournées vers des compétitions plus ludiques qu’auparavant, et des pratiques de loisir, davantage orientées vers la recherche de bien-être ?

SC : Je me dis que nous devons comprendre le monde dans lequel nous vivons ! La forme de ce que nous proposons doit changer, s’adapter, en particulier pour parler aux plus jeunes. Nous ne pouvons plus, aujourd’hui, refaire les mêmes choses que par le passé. Certes, il y a toujours un équilibre à trouver. Il faut faire vivre et perpétuer nos valeurs et notre héritage, ceux de l’athlétisme traditionnel, tout en reconnaissant que nous ne pouvons pas pratiquer aujourd’hui comme on le faisait il y a vingt ou trente ans… Vous savez, j’ai quatre enfants, qui ont moins de 22 ans. Ils voient le monde complètement différemment de la manière dont je le voyais ! Leurs motivations sont différentes, nouvelles, ils ont de multiples possibilités pour pratiquer un sport – y compris l’athlétisme… Nous devons nous y adapter et le comprendre pour y répondre de manière appropriée.

Finalement, ce développement de la course à pied pourrait être bénéfique à l’athlétisme traditionnel, d’après vous ?

SC : Des millions de personnes courent pour le plaisir, mais une toute petite partie seulement se dit qu’elle appartient à la famille de l’athlétisme. C’est un problème qu’il nous faut régler. Qu’ils courent à Londres ou à Paris, les gens n’ont pas conscience qu’ils font et doivent faire partie de cette famille. Regardez, prenez un joueur de golf moyen sur un parcours… Il y a forcément un moment où, de temps à autre, il va s’imaginer être Tiger Woods, Jack Nicklaus ou Rory McIlroy… Je ne suis pas sûr que nous ayons compris le besoin, essentiel, qu’il y a à faire le lien entre la pratique loisir, pour le plaisir, et ce qui constitue le reste de notre sport, l’athlétisme. Il devrait y avoir une forte connexion entre ces millions de coureurs à pied et la famille de l’athlétisme, une fierté et un plaisir d’en partager les valeurs. C’est pour cela que je crois que ce Sommet de la Course à Pied est essentiel.

Un dernier mot : la Grande-Bretagne connaît-elle le même phénomène que la France, ce développement incroyable de la course à pied hors stade ?

SC : Exactement le même, oui. J’étais voilà quelques jours à la Great North Run (ndlr : organisée le 13 septembre, au Nord de l’Angleterre), dont j’étais le starter. Elle a été créée en 1981 et, depuis cette date, un million de coureurs ont coupé la ligne d’arrivée ! Cette année, 70 000 personnes ont couru dans le week-end ! Des épreuves classiques d’athlétisme étaient organisées à cette occasion dans la rue, en marge de l’événement. Les personnes présentes, la plupart des coureurs, ont pu assister à des épreuves de perche, de 400 m, de 100 m… Nous sommes toujours, ici, dans l’idée de créer un lien entre ce que font les athlètes issus de la piste et la pratique de la masse des coureurs. Tout cela, c’est aussi notre sport.

> PROGRAMME <

10H15 : LES ÉVÉNEMENTS FONT LEUR RÉVOLUTION
11H30 : LA COURSE À PIED : UNE RÉPONSE À LA DEMANDE SOCIALE DE SPORT SANTÉ
12H15 : LE COUREUR ENTRE SURINFORMATION ET BESOIN DE REPÈRES
14H30 : QUELLE ÉVOLUTION ET QUELS ENJEUX POUR L’INDUSTRIE POUR LES 5 PROCHAINES ANNÉES ?
15H15 : LABORATOIRE D’INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

>COULISSES<

Votre participation au Sommet de la Course à Pied, à hauteur de 985€HT par personne, peut faire l’objet d’une prise en charge par votre OPCA dans le cadre d’un budget de formation professionnelle. Pour cela, il vous suffit de télécharger les documents prévus à cet effet sur le site et de vous rapprocher de votre organisme.

cqsdqsdfqeLe Sommet en quelques chiffres par Mohamed Hazene, responsable des etudes du groupe sportlab.

La Fédération Française d’Athlétisme a souhaité mener une réflexion sur la course à pied, pour mieux comprendre et mesurer les usages et attitudes des coureurs ainsi que leurs attentes. Pour répondre à cette problématique et identifier les enjeux et les perspectives de cette pratique nous avons mis en place un dispositif d’études original en 3 phases :

• Des entretiens avec des experts de la course à pied (cadres techniques, équipementiers, consultants…).

• Une étude qualitative auprès de groupes de 8 à 10 coureurs aux profils différents afin de comprendre les motivations et les expériences de pratiques (compétition/loisir), de cerner l’image et les valeurs de la course à pied et d’identifier les attentes des pratiquants.

• Une étude quantitative online auprès d’un échantillon représentatif de la population française en réalisant 3000 interviews.

Les résultats, d’une grande richesse et pas toujours en conformité avec les idées reçues, révèlent par exemple que près de 8,5 millions de Français déclarent pratiquer la course à pied (contre 6 millions au début des années 2000) et que 4 Français âgés de 15 à 24 ans sur 10 sont des coureurs. Nous avons pu également observer que les principales motivations à la pratique de la course à pied sont l’amélioration de la condition physique (58%), être en bonne santé (58%) et la perte de poids (35%).

Nous avons également noté que 16% des pratiquants déclaraient participer à des courses ou encore que 64% des coureurs interrogés indiquaient être en attente de services d’accompagnement à leur pratique tels qu’un encadrement ou des avantages pour mieux participer à une course. Enfin, plus du 1/3 des pratiquants interviewés considèrent que le club reste la structure idéale pour progresser.

Plus largement, l’étude met en avant la légitimité et la crédibilité de la FFA pour encadrer et accompagner les pratiquants en attente d’aide et de services pour améliorer leur pratique. C’est sans doute parce que la fédération n’avait pas attendu les résultats de ces études pour mettre en place des services destinés aux coureurs (les séances d’entrainement organisées par les clubs, les coachs athlé-santé, les journées de la forme ou la course l’Ekiden….)

Et c’est pour aller encore plus loin dans sa mission de service public que la fédération française d’athlétisme organisera le 26 novembre au Stade de France, le premier sommet de la course à pied. Une fois de plus la FFA innove en rassemblant les acteurs de la discipline : collectivités, organisateurs de courses, équipementiers, industriels, media, experts de la santé, de l’encadrement, de la technologie, de la législation, … Au programme de cette journée de conférences et d’échanges, plusieurs thématiques seront abordées : les politiques publiques, les évènements du futur, les motivations santé, l’accompagnement des pratiquants ou encore l’innovation. En guise de fil rouge, les grandes tendances relevées à travers les études seront partagées afin de permettre aux participants de contribuer au développement de la course à pied et à mieux en accompagner la pratique.

>INSCRIPTIONS<

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