« Le 24/08/2016, j’ai eu la chance de courir La TDS, certes sous la canicule mais toujours dans une ambiance énorme !Je prends le départ avec mes douleurs aux 2 talons et mal dans le bas du dos… Départ tranquille et gestion de course jusqu’à Bourg St Maurice  (51^èmekm) où je passe 6^ème femme en 6h30 environ. Toujours mes douleurs mais je serre les dents tant que le moral et les jambes vont bien. Gros arrêt pour m’alimenter correctement et pour attaquer la terrible montée du Passeur de Pralognan (11km et 1900m d+) sous le soleil et sans air…terrible, les garçons tombent comme des mouches. Je double l’espagnole (qui finira 4^ème) dans le 1^er km et je monte à mon train sans essayer de tirer sur la machine mais en gérant surtout la chaleur. Au col de la Forclaz , l’espagnole revient sur moi. Dans la descente vers le Cormet je double une autre fille. Arrivée au ravito du Cormet je suis 5^ème , gros arrêt . je repars avec l’espagnole , on est 4^ème et 5^ème.  On sera quasi ensemble jusqu’à l’ascension du col de la Gitte (au pied duquel  j’avais abandonné l’an passé). 80^ème km: j’explose. J’ai faim, mal au ventre et je n’arrive plus à m’alimenter…Jusqu’au col du Joly, je souffre beaucoup de mes 2 talons, des cuisses et des genoux…je m’arrête 10min pour boire un potage avec des pâtes…la portugaise est déjà là. Je repars avant elle mais je sens bien que ce n’est plus « moi »… y’a plus rien sous le moteur…quand la portugaise me double, on enfile nos frontales, il fait déjà sombre. J’essaie de rester au contact mais je souffre vraiment et au refuge du Nant Borand je la laisse filer, incapable de suivre. Jusqu’au ravito des Contamines (95èmekm), j’alterne course et marche, pourtant c’est quasi plat et sans difficulté…je suis vide… Aux Contamines, Patrice est là et me remue un peu…et après avoir voulu arrêter et beaucoup pleurer, je repars vers le col du Tricol, seule et dans la nuit, après m’être changée et réussi à avaler qqs petits trucs… La dernière grosse ascension est très très longue, je m’assieds même qqs minutes dans la pente pour remanger un peu ; au sommet rebelote, arrêt de qqs minutes…il est minuit quand je repars : 18h de course, reste 19km… Je souffre mais j’essaie de garder un rythme minimaliste et j’essaie surtout de ne pas tomber et me force à trotter quand mon corps s’arrête tout seul. Bellevue, puis la descente vers les Houches avec un passage technique où je manque de me coller dans le ravin….de la crispation, de la fatigue, un manque de lucidité…bref une grosse frayeur…hâte d’arriver…aux Houches encore un arrêt pour boire un coca et manger un gâteau…je n’ai rien mangé ni bu depuis les Contamines, rien ne passe, j’ai trop mal au ventre. Il reste 8km…j’alterne course et marche pour finir fatiguée dans les rues de Chamonix désertes…c’est ça la fête de l’UTMB ? 20H36 (119km et 7250m d+) , 6^ème femme, 2^ème V1…. A moitié satisfaite….mais remplie de désir de corriger tout ce qui ne va pas….et de continuer à m’entrainer pour faire mieux l’année prochaine ! » Christine