Championnat du Monde de course de montagne ce matin

Après de brillants championnats d’Europe en juillet, les coureurs en montagne tricolores sont de retour dimanche sur le devant de la scène pour les Mondiaux de la spécialité. Sur un parcours en montée d’un peu moins de douze kilomètre tracé à Canillo (Andorre), dans les Pyrénées, les Bleus peuvent espérer des podiums, en particulier chez les femmes.

« Il y a une vraie dynamique de groupe » dans la course en montagne, se félicite Olivier Gui, global running manager à la FFA. Et de résultats, aurait-il pu ajouter. En juillet dernier à Skopje (Macédoine), les quatre équipes engagées sont en effet montées sur le podium lors des championnats d’Europe. La concurrence sera forcément plus relevée ce dimanche à Canillo, dans les montagnes pyrénéennes au nord-est d’Andorre, avec l’Ouganda, les Etats-Unis et l’Italie en épouvantails de la compétition. Mais les Bleus abordent ces Mondiaux avec de solides ambitions.
Sur le papier, l’équipe féminine a, en particulier, très fière allure. On y retrouve Anaïs Sabrié, vice-championne d’Europe en juillet, Adeline Roche, championne du monde de trail et sixième des Mondiaux de course en montagne l’an dernier, et Christel Dewalle, en bronze lors de cette même compétition en 2016. « Ce  sont des filles qui ne viennent pas pour faire de la figuration », résume Olivier Gui. En ajoutant la prometteuse Elise Poncet, 22 ans, les Bleues peuvent voir loin, tant par équipes qu’en individuel. Et ainsi effacer la relative déception de l’édition mondiale 2017, lors de laquelle la France avait accumulé les places d’honneur mais avait été privée de podium.

Une équipe masculine renouvelée
Le collectif seniors masculins, lui, fait en partie peau neuve. Aux côtés des « anciens » Emmanuel Meyssat, patron incontesté de la spécialité dans l’Hexagone, et Fabien Demure, deux athlètes prometteurs vont découvrir cette compétition : l’espoir Alexandre Fine, révélation de l’année avec ses titres nationaux en montagne et sur trail court, et Sylvain Cachard, qui ne fêtera ses 20 ans qu’en décembre. Un mélange d’expérience et de culot qui pourrait faire des étincelles. A noter que Julien Rancon sera aussi du déplacement en tant que remplaçant, au cas où un de ses coéquipiers ait un pépin physique.
Le stage de préparation à Super Besse, qui s’est déroulé la semaine dernière, a réuni douze athlètes. Ils ont pu se préparer à un effort spécifique en montée, avec notamment près de douze kilomètres à gravir pour les seniors. « Il va falloir être bien échauffé puisque ça monte fort dès le début », décrit Olivier Gui, en référence à la pente de 7 % sur asphalte qui attend les coureurs. Ils attaqueront ensuite un sentier de montagne alternant avec une piste forestière. Après un léger replat, la fin de course à travers les pistes s’annonce spectaculaire. « Ça monte très fort, prévient le global running manager. Ça va être très dur pour ceux qui vont arriver émoussés. Il y aura un suspense terrible. » Les Tricolores ont pu effectuer une séance spécifique dans cette perspective vendredi dernier. Leurs coaches et eux ont pu compter, pendant toute leur préparation, sur les conseils d’Antonio Gallego, membre du staff fédéral et spécialiste de la montagne.
Certains juniors, qui étaient déjà présents fin août à Andrézieux au stage running jeunes, avaient aussi fait le déplacement à Super Besse. « Il y a eu une cohésion et un état d’esprit top, se félicite Olivier Gui. Et beaucoup ont fait de gros progrès en quelques mois. » De quoi envisager l’avenir avec optimisme. « Tout a été mis en place pour réaliser quelque chose d’intéressant, conclut le global running manager. Peut-être dès cette année, même si on sait qu’il y a encore de la marge pour les saisons suivantes. »

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