Les mutations d’Aline Camboulives par François Vanlaton

7 décembre 2013, Escalade, épreuve « femmes III ». Eh oui, il n’est vraiment pas évident de coller aux basques de cette icône qu’est Aline Camboulives qui remportera sans autre forme de procès la course féminine réservée aux V1. Elle reléguera ainsi à 38’’ sa dauphine, en l’occurrence sa coéquipière néerlandaise Stijntje Reulen Langel : un écart substantiel pour une distance aussi courte, à savoir 4,787km. Elle revêt ici les couleurs du Team Rocco Guerrazzi, partenaire suisse de l’Athlé Saint-Julien 74.

7 décembre 2013, Escalade, épreuve « femmes III ». Eh oui, il n’est vraiment pas évident de coller aux basques de cette icône qu’est Aline Camboulives qui remportera sans autre forme de procès la course féminine réservée aux V1. Elle reléguera ainsi à 38’’ sa dauphine, en l’occurrence sa coéquipière néerlandaise Stijntje Reulen Langel : un écart substantiel pour une distance aussi courte, à savoir 4,787km. Elle revêt ici les couleurs du Team Rocco Guerrazzi, partenaire suisse de l’Athlé Saint-Julien 74.

En cette Nouvelle Année, la Haut-Savoyarde Aline Camboulives misera surtout sur la route sans abandonner pour autant la course nature.  
Aline Camboulives ne sera finalement restée qu’une saison au Team New Balance, managée par Jack Peyrard, qu’elle quitte cependant en excellents termes. Sollicitée par de nombreuses structures, elle a décidé de rejoindre, le 24 décembre dernier, le Team du célèbre magasin annécien 42km195 dirigé par Philippe Laloy qui, dans l’année, se disait déjà ouvert à sa venue. Auparavant, elle aurait bien souhaité retourner au Team Sport 2000 Pays Rochois dont elle était l’égérie jusqu’en 2012 mais le départ de son mentor Roland Zède l’en a dissuadée.
Parallèlement, la Saint-Jorienne qui demeure fidèle à l’Athlé Saint-Julien 74 a intégré le Triathlon Club de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), où elle s’adonnera au duathlon en compagnie de ce grand spécialiste qu’est le Tourangeau Stany Paumier.

Haut de gamme
Autre nouveauté, son calendrier 2014 sera, dans ses grandes lignes, axé sur la route, et ce au dépens de la course de montagne et du trail. Agée aujourd’hui de 40 ans (elle a vu le jour le 13 juillet 1973), Aline estime en effet qu’elle vit ses ultimes moments pour faire tomber ses records sur 10km, semi et marathon. Option judicieuse s’il en est, la native de Valence ayant tout le loisir ensuite de se consacrer à la course nature où le chrono n’est pas essentiel.
Ses deux échéances majeures pour ne pas dire cruciales seront :
– Les Championnats du Monde de semi-marathon à Copenhague, le 29 mars, où elle endossera les couleurs de l’équipe de France. Sélection rendue possible grâce à son titre de championne de France, glané le 22 septembre dernier entre Montbéliard et Belfort après 1h17’10 de cavalcade.
– Les Championnats d’Europe d’athlétisme à Zurich du 12 au 17 août, le marathon féminin se tenant le 16. Pour le moment, personne n’a été officiellement retenu même si Christelle Daunay est assurée du voyage. N’en figurent pas moins des présélectionnés à l’image d’Aline.
En tout cas, si elle désire être de la fête, il lui faudra accomplir une perf de premier ordre aux Mondiaux de semi. Concrètement, descendre sous les 1h15. Rappelons que sa marque personnelle remonte au 6 mai 2012 à Genève en 1h15’49. Autre critère de sélection, elle peut également, à la demande de la FFA, briller sur les 21 premières bornes d’un marathon, non concouru dans son entièreté. En clair, elle doit réaliser une performance qui démontre la pérennité de son état de forme.

Chez les Lusitaniens
En privilégiant la route, Aline ne pourra plus concocter de planning à sa guise. Elle devient ainsi tributaire des exigences de la FFA qui, dans ce domaine, affiche dorénavant beaucoup plus de rigueur. Courroucée par la capitulation des trois marathoniens français à Londres à l’occasion des Jeux Olympiques de 2012, due à une dispersion excessive en amont, les instances fédérales ne toléreront plus en effet, de la part des athlètes, de courir où ils veulent et quand ils veulent. En outre, plusieurs stages de regroupement seront imposés dont le premier dans la station balnéaire de Monte Gordo, sur la côte méridionale du Portugal, où Aline séjournera du 19 au 31 janvier.
Les ambitions de la FFA seront doubles : relancer une dynamique marathon puis voir les élitaires accaparer les 10-12 premières places au sein des championnats internationaux. Il n’est donc plus question d’engager des coureurs qui n’ont pas la qualité requise pour honorer ces rendez-vous de prestige.
Ravie de s’insérer dans le gratin national du marathon, la Haut-Savoyarde n’en prend pas moins conscience, et à sa vive déception, qu’elle ne pourra plus idéalement préparer les épreuves auxquelles elle est viscéralement attachée, et pis encore, ni même en disputer certaines. A l’instar de Sierre-Zinal ou des marathons de montagne comme Zermatt ou la Jungfrau.
Elle avoue ainsi qu’elle aura du mal à se motiver pour s’entraîner dans l’optique des Europe d’athlétisme qui, selon elle, sont trop éloignés dans le temps. Pour cette femme de caractère, farouchement indépendante et éprise de liberté, ce ne sera en effet pas une sinécure de se laisser dicter sa saison, en particulier sa flamme pour la course nature.
N’empêche, on peut compter sur son abnégation, sur son talent naturellement, pour continuer à tirer son épingle du jeu, y compris au plus haut niveau.

François Vanlaton 

UNE FIN D’ANNEE SOUS LE SIGNE DE LA BRAVOURE !

A l’occasion de la fameuse « Escalade » genevoise (4,787km) qui a eu lieu le 7 décembre dernier, beaucoup auront été étonnés d’observer Aline Camboulives bouder l’épreuve élite pour s’aligner sur celle dévolue aux quadras, dite « Femmes III ».
En réalité, elle n’était pas suffisamment affûtée pour aller défier la concurrence, entre autres les redoutables Kényanes. La preuve, si elle fera tomber dans son escarcelle la compétition en 17’30, elle perdra quelques 38’’ en regard de 2012 où elle avait terminé 22ème de la course élite. La raison de cette baisse de régime tenait à l’extraction de quatre dents de sagesse 15 jours auparavant, et ce sans anesthésie générale.
Une semaine plus tard, elle retrouvait ses sensations lors de la très relevée Course Titzé de Noël à Sion (5km) où elle franchissait la ligne en 17’26, soit 3,29 au km, s’appropriant par ricochet la 10ème position et la 1ère chez les vétéranes.

 

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