Marathon de Cheverny, Denis-Billet vous offre son récit

« Après 1 semaine difficile émotionnellement, je pars pour Cheverny, par respect pour Christian l’organisateur qui m’invite chaque année.
A défaut de jambes que je n’aurai pas, j’y vais pour essayer de prendre du plaisir , essayer de retrouver la foi .
l’objectif c’est de faire 3h, voire un peu moins, donc partir à 4min15 au kilo semble raisonnable mais peut-être un peu prétentieux vu que je n’ai pas trop de kilomètres dans les pattes. Alea jacta est.
Départ devant le magnifique château de Cheverny, en première ligne avec le dossard n°1….
Et rangement pas de stress peut-être parce que j’ai retrouvé 2 anciens de 100bornes : Pascal Fétizon et Didier Idziack. C’est sympa.
Top départ, me voilà partie juste devant les ballons des 3h (y’a un tel peloton derrière que je me dis qu’au ravito, vaut mieux être devant!
Mon chrono me fait défaut encore uen fois et c’est au 1er kilo que je le constate . 4’05, trop vite je ralentis tout de suite.
1ère boucle avalée sans difficulté en ville(que de monde!!!) puis on entame la 2ème boucle de 18 km : je suis avec qqs gars qui discutent c’est sympa , on est à 4’10 au kilo je me sens plutôt bien sauf les 4km de chemins blancs avec plein de cailloux un peu vallonnés (ça va faire mal au 3ème tour).
Le soleil est là, et la chaleur monte. Pssage au semi en 1h28, les ballons des 3h sont 200m derrière, ils sont en avance sur le tempo. Au 22ème kilo on traverse le parc du château, une longue allée sablonneuse dans les sapins puis un énorme champ de tulipes en fleurs…c’est superbe. Passage dans la cour du château pleine de petits cailloux, la foulée est moins aisée et le groupe de gars avec qui j’étais accélère…. Bref sortie du château et début de la 3ème et dernière boucle seule…à la sortie du château, j’ai quand même droit à une salve d’applaudissements, et les gens scandent mon nom, c’est un peu irréel mais je prends, ça me donne de la force! le chemin blanc avec tout ces cailloux est déjà là et j’essaie de ne pas trop zigzaguer…je fais abstraction de la moto qui me suit depuis le départ, le bruit du moteur est un peu pénible surtout quand mon rythme ralentit malgré moi. ces cailloux me font vraiment mal aux pieds!!! Je suis à 4’25 au kilo dans ce long passage…vivement la fin!
Au 29ème kilo ouf le bitume reprend ces droits et ma foulée redevient plus souple. Je sens que cette partie m’a crispé et j’essaie de me détendre le mieux que je peux mais ma respiration est moins profonde, je suis bloquée comme à Genève l’an passé. Au 34ème kilo ravito en plein soleil, il fait vraiment chaud, je bois et je m’arrose. Au 35ème environ 2h28 de course, les ballons sont là et je me fais avaler. J’essaie de réagir mais j’ai vraiment un coup de moins bien. Les 7 derniers kilo vont être longs! Du coup je ne regarde plus le chrono est j’essaie de garder un rythme voisin des 4’30-4’40…passage dans un chai , zigzag , on est presque à l’arrêt!
Au 39ème kilo dernier ravito, je marche , j’ai vraiment très chaud et de plus en plus de mal à chercher des profondes respirations. je m’asperge d’eau et je me dis qu’il reste 3km alors j’essaie de relancer la machine…J’ai mal aux cuisses et mes pieds brûlent! j’égrenne les hectomètres et quand le 41ème apparaît j’essaie d’accélérer mais ce faux plat est long et terrible à la fois mais il y a une ambiance de feu dans les derniers 500m alors je donne tout pour limiter les dégâts. J’ai la force de lever les bras pour saluer ma victoire : 3h01’12 » à 1min30 de l’objectif.
2ème victoire en 2 participations, la première c’était en 2002, j’avais alors couru en 2h53min57sec, mon record!
Contente car ce n’était pas gagné !
maintenant place à la récup! ». Christine

Les commentaires sont fermés.