Avec une marque de 2h53’53’’, Monica Kalicinska est devenue la femme la plus rapide du monde sur un marathon…en salle. La performance a été réalisée à Toronto le week-end dernier. Les épreuves de fond en salle font florès outre-Atlantique, que ce soient aux Etats-Unis ou au Canada. A Toronto la semaine dernière, Monica Kalicinska a ainsi amélioré la meilleure marque féminine mondiale tous temps sur un marathon indoor, boulant les 42,195 km en 2h53’53’’, et effaçant ainsi la précédente marque de Nichole Porath, 2h57’34’’, en janvier 2013. Il ne s’agit pas d’un record du Monde à proprement parler dans la mesure où l’anneau de Toronto mesure plus que 200 mètres. Il s’agissait là du second marathon disputé par l’Américaine, après des débuts en 2h50’52’’ en mai dernier. Et elle a couru à Toronto plutôt par hasard, puisque c’est le marathon de Dallas le 8 décembre dernier qui était initialement prévu à son programme. Sauf qu’une tempête de neige avait causé l’annulation de l’épreuve, obligeant Monica Kalicinska à se rabattre sur Toronto en indoor suivant les conseils de son coach.

« J’étais assez désorientée » a-t-elle déclaré au magazine américain Runner’s World Newswire. « J’avais prévu de courir 48 secondes par tour mais ça prenait en fait entre 57 et 59 secondes (puisque la piste était plus longue que 200 m, ndlr). Je ne savais pas si j’étais sur la bonne allure. Je ne pouvais pas aller plus vite au début, car je ne voulais pas taper ensuite le mur. Et d’autre part, je gardais en tête que j’étais là pour battre le record du monde, et je ne pouvais pas non plus courir trop lentement. Ce n’était pas aussi dur mentalement que je l’attendais. Peut-être parce que je ne comptais pas les tours, alors que nous changions de sens à chaque heure » a-t-elle souligné à l’issue de la course. »