L’UMS en images

Voici 10 minutes pour résumer 6 heures d’effort et toutes nos heures pour préparer cet évènement ! Un Grand Merci à Laurence et Olivier Cochet pour avoir réalisé ce superbe film!

la course à pied qui vous rend fou!

C’est l’histoire d’une montagne qui ne paie pas de mine, avec sa forme de rongeur aplati et ses quelque 1372 m d’altitude.

Acculée à la frontière franco-suisse, elle tourne maladroitement le dos aux flamboyants sommets de Haute-Savoie (74), contre lesquels elle ne peut pas rivaliser de prestance.
On l’appelle  » la montagne des Genevois « , car la plupart des gens ignorent même son exacte appartenance géographique.

C’est la seule région de France qui ait jamais été colonisée, et encore par l’un des plus petits pays du monde, la Suisse : au Salève, on paie indifféremment sa bière au génépi et sa tartiflette savoyarde en euros ou en francs suisses, preuve patente de cette fonction de creuset culturel qu’assume cette montagne mésestimée, blottie au fin fond de la France, tout en bas à droite.

Mésestimée, oui.

Certains alpinistes n’affirment-ils pas :  » Ce serait la honte de mourir au Salève « , parce que son sommet n’atteint même pas 1400 mètres d’altitude. Eh bien, ils se trompent lourdement.

Le Salève, c’est une collection de sentiers vertigineux qui en font la deuxième montagne la plus dangereuse de Haute-Savoie après le Mont-Blanc ( ! ). On ne plaisante donc pas, contrairement à toute apparence. Et tout d’abord, le Salève a vu naître l’escalade moderne.

Eh oui, le mot  » varappe  » vient d’un couloir rocheux de ce massif ! Les meilleurs alpinistes y ont fait leurs armes, avant de partir à l’assaut du Mont Blanc.

Jean-Jacques Rousseau a vécu au pied du Salève. Lamartine et Lord Byron aimaient à en longer les crêtes pour y chercher l’inspiration. Même Frankenstein s’y serait promené, si vous lisez le roman de Mary Shelley.

Vous y trouvez de magnifiques pentes à plus de 30% sur lesquelles vous courez littéralement à quatre pattes. Vous faites de l’accro-branches gratis. Mieux, du ski sans ski. Vous glissez par tous les temps : sur la poussière en été, sur les feuilles en automne, sur la glace pendant l’hiver et sur n’importe quoi au printemps. Bref, on ne s’ennuie jamais.

Mesdames et Messieurs, c’est à la découverte de cette montagne au charme largement ignoré que nous vous invitons. Nous vous avons mitonné un itinéraire entièrement sûr de 663 m de dénivelé pour 3,2 km, sur une pente à plus de 27% que vous gravirez un nombre de fois exactement calculé dans un laps de temps fixé à 6 h pile.