Saint-Blaise : rencontre confinée avec M. Ravinel, vice-championne Olympique

Lors des derniers Jeux Olympiques de la jeunesse en janvier dernier en Suisse, Margot Ravinel, 18 ans, habitante de Saint-Blaise et licenciée à l’athlé St-Julien 74 a décroché trois superbes médailles, l’argent et le bronze x 2 en ski alpinisme.

Juste après tes trois belles médailles en ski alpinisme décrochées aux Jeux Olympiques de la jeunesse, tu as subi le confinement, comment as-tu géré celui-ci au début ?

Les JOJ étaient l’objectif majeur de ma saison. Cependant, elle n’était pas terminée, il restait la Pierra Menta, les championnats d’Europe et les championnats de France de cross, tous trois annulés à cause du coronavirus. C’est dur de voir les objectifs disparaitre un à un,  j’étais très déçue. Ces décisions étaient justifiées, dès lors plutôt que me lamenter, j’en ai profité pour me reposer après cette saison chargée. Je ne me rendais pas compte de l’ampleur qu’allait prendre le confinement.

 A l’issue de ta saison hivernale de ski alpinisme et cross-country, tu devais te reposer puis enchainer par une saison sur piste en athlétisme. Sachant que les compétitions ne vont pas reprendre avant début août, comment t’entraines tu ? 

Le report des compétitions m’a permis de couper (physiquement et mentalement) un mois complet. Donc la reprise n’est pas trop brutale. Je cours 3 fois par semaine, les différents types de chemins proche de mon lieu de confinement me permettent de m’entrainer presque normalement. Le plus dur est de s’entrainer seule, la groupe apporte beacuoup. Heureusement, ma soeur Mathilde m’accompagne sur plusieurs sorties ! Je fais également du home trainer, du renforcement musculaire (avec Mathilde) et des étirements (avec papa).

Quelles séances et exercices physiques préfères tu faire ? 

Ce que je préfère, ce sont les séances de fractionnées en course à pied, type 30″30″, 1’1′ ou fartlek, avec des repos pas trop long par rapport au temps d’effort. Après ces séances, je suis fatiguée, allée au bout, je me sens vide, et ça me rend contente. J’adore aussi les sorties longues en montagne ; loin de la vitesse de la vie quotidienne ; libre. 

Personnellement, points positifs et négatifs de ce confinement ?

Avec le confinement, il est impossible de s’entrainer en groupe et en montagne, dont j’aime beaucoup la dynamique, les sorties restent brèves. Il est plus difficile de suivre les cours par visio-conférences, cela me donne mal à la tête, même si les écoles ont très bien réagit face à cet évènement nouveau. Les liens sociaux directs et spontannés avec d’autres personnes que ma soeur, mon papa et ma maman me manquent. Je suis malgré tout ravie qu’on l’on soit réuni tous les 4 à la maison, c’est la première fois depuis 3 ans. Je suis tranquille chez moi, sans stress et mon hygiène de vie s’est améliorée depuis mon retour à la maison. J’ai recommencé des activités oubliées depuis l’année dernière. Enfin, la planète se porte mieux et on réalise que l’on peut vivre plus simplement.

 Comment envisages tu la suite de ta saison ?  

Nous sommes dans le flou. Ce n’est pas évident de s’entrainer pour des objectifs dont la date est inconnue, mais je reste motivée ; j’aime m’entrainer, ma coupure d’un mois me l’a bien fait réaliser. Je me prépare pour le 1500m et le 800m sur piste peut être en semptembre, ainsi que les championnats de France de course en montagne. J’avoue que j’ai très envie… La difficulté sera d’être en forme au bon moment. 

Que vas-tu faire dès la fin du confinement ? 

Je ne sais pas encore, tout dépend de la date et des règles à suivre. Je ne pense pas retourner à Lyon, sauf pour vider mon appartement. Ce qui est sûr, c’est que j’irai courir ou marcher en montagne, ailleurs que dans le Salève. J’aimerais revoir ma mamie et mes amies, sortir de chez moi, aller nager dans un lac ! Aussi, peut-être qu’il sera possible de retourner à la Paguette pour s’entrainer avec l’Asj74. Je me réjouis !

Un message à faire passer ?  

Je pense que le sport rend heureux. Il permet de se sentir bien, vivant et épanouit. Ces effets positifs ne se limitent pas au simple instant où l’on pratique, un sentiment de bien être, de motivation et de joie nous prend. Et devient un facteur essentiel à la réussite de nos projets. Même si le sport me fatigue, je le considère comme le bouton qui m’allume et comme ma source de vitalité. 

A bientot.

Margot Ravinel

           

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